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Décryptage

En 2016, le réchauffement climatique s’accélère!

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

La hausse des températures mondiales et le recul de la banquise arctique se poursuivent. 2016 est en bonne voie pour devenir l'année la plus chaude de l'histoire moderne, selon deux nouveaux rapports rédigés par la NOAA et la NASA / GISS.

Le réchauffement climatique continue à battre de nouveaux records. Juin 2016 est le 14e mois consécutif à battre un record de chaleur au niveau mondial. Il est aussi le 378e mois consécutif, à connaître une température supérieure à la moyenne du 20e siècle. Selon les mesures satellitaires et les observations au sol de la NASA, les six premiers mois de l’année ont tous établi un nouveau record de température dans les relevés depuis 1880. La première moitié de cette année est ainsi la plus chaude enregistrée, avec une température moyenne de 1,3°C au-dessus de la moyenne du 19e siècle. La NOAA précise que les températures moyennes dépassent de 1,05°C la moyenne enregistrée au 20e siècle, battant le record précédent de 0,20°C. Celui-ci avait été obtenu en 2015, battant celui de 2014, lui-même celui de 2010.

Cinq des six premiers mois de 2016 connaissent un autre triste record : l’étendue de la banquise arctique est la plus faible depuis le début des mesures satellites, commencées en 1979. Mars, seule exception, enregistre tout de même la deuxième étendue la plus faible pour ce mois.

Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone atteignent aussi de nouveaux sommets. Elles ont franchi le cap symbolique de 400 parties par million (ppm) cette année. Les niveaux varient selon la saison, mais la tendance sous-jacente est à la hausse : Juin 2016 enregistre une concentration proche de 407 ppm, 4 ppm de plus que Juin 2015.

L’événement El Niño dans le Pacifique tropical  a augmenté les températures mondiales à partir d’octobre 2015. Il a été l’un des plus puissants enregistrés et a contribué à l’augmentation des températures jusqu’à sa dissipation en mai 2016. Mais c’est bien la tendance de long-terme au réchauffement, due à la hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui produit ces nouveaux records.  « Les précédents phénomènes El Niño ont entraîné les températures à ce qui était alors des niveaux records, comme en 1998. Mais en 2016, alors même que les effets du récent El Niño s’estompent, les températures mondiales ont augmenté bien au-delà de ceux d’il y a 18 ans, en raison du réchauffement qui a eu lieu entre-temps », assurent les experts de la NASA.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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