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Décryptage

10 parcs éoliens offshore dans le monde… et tous en Europe

Posté le par La rédaction dans Environnement

Selon un rapport du dernier congrès de l'EWEA (European Wind Energy Association), il existe 10 parcs éoliens offshore actuellement en fonctionnement dans le monde et tous sont situés en Europe. Ce qui fait du vieux continent le premier producteur mondial d’électricité produite par les énergies renouvelables de la mer.

Le dernier congrès de l »EWEA (European wind energy association) a permis d’en savoir plus sur la situation des parcs éoliens offshore, au niveau mondial. Ainsi, les dix parcs existant sont tous en Europe. Le vieux continent est du même coup leader mondial des énergies renouvelables marines.Le premier mérite de ce rapport est de poser clairement la différence entre les effets d’annonces (qui sont nombreux dans le domaine de l’éolien offshore) et la réalité en termes de mégawatts produits et d’occupation des territoires maritimes. Ainsi peut-on constater que le total produit dans le monde est de 587 MW par 316 turbines installées en mer. Il ressort aussi que le plus grand parc éolien est toujours celui de Horns Rev, récemment achevé au Danemark et que le Danemark, d’ailleurs, reste toujours le premier pays producteur d’électricité éolienne en mer. Alors qu’en 1999, les premiers parcs étaient plutôt développés à petite échelle et en eaux peu profondes, le projet britannique de Blyth Offshore en mer du Nord a inauguré, en 2000, une nouvelle ère et peut être considéré comme le tout premier parc éolien réellement offshore au monde.

Le savoir faire des Danois
Dans l’ordre chronologique, la liste des parcs éoliens produisant de l’électricité renouvelable s’établit comme suit :
  • depuis 1991 : Vindeby au Danemark produisant 4.95 MW avec 11 turbines Bonus de 450 kW ;
  • depuis 1994 : Lely (Ijsselmeer) aux Pays-Bas produisant 2.0 MW avec 4 turbines NedWind de 500 kW ;
  • depuis 1995 : Tunø Knob au Danemark produisant 5.0 MW avec 10 turbines Vestas de 500 kW ;
  • depuis 1996 : Dronten (Ijsselmeer) eaux Pays-Bas produisant 11.4 MW avec 19 turbines Nordtank de 600 kW ;
  • depuis 1997 : Gotland (Bockstigen) en Suède produisant 2.5 MW avec 5 turbines Wind World de 500 kW ;
  • depuis 2000 : Blyth Offshore au Royaume-Uni produisant 3.8 MW avec 2 turbines Vestas de 2 MW ;
  • depuis 2001 : Middelgrunden, (Copenhagen) au Danemark produisant 40 MW avec 20 turbines Bonus de 2 MW ;
  • depuis 2001 : Uttgrunden, (Kalmar Sound) en Suède produisant 10.5 MW avec 7 turbines GE Wind de 1.5 MW ;
  • depuis 2001 : Yttre Stengrund en Suède produisant 10 MW avec 5 turbines NEG Micon NM72 ;
  • depuis 2002 : Horns Rev au Danemark produisant 160 MW avec 80 turbines Vestas de 2 MW ;
  • depuis 2003 : Frederikshaven au Danemark produisant 10.6 MW avec 2 turbines Vestas de 3MW, avec 1 turbine Bonus de 2.3 MW et 1 turbine Nordex de 2.3 MW ;
  • depuis 2003 : Samsø au Danemark produisant 23 MW avec 10 turbines Bonus de 2.3 MW ;
  • depuis 2003 : North Hoyle au Royaume-Uni produisant 60MW avec 30 turbines Vestas de 2 MW ;
  • depuis 2004 : au Danemark produisant 158 MW avec 72 turbines Bonus de 2.3 MW ;
  • depuis 2004 : Arklow Bank en Irlande produisant 25.2 MW avec 7 turbines GE de 3.6 MW ;
  • depuis 2004 : Scroby Sands au Royaume-Uni produisant 60 MW avec 30 turbines Vestas de 2 MW.
Le rapport fait aussi remarquer que de nombreux autres pays européens et non-européens ont exprimé leur désir de tirer parti de la ressource éolienne en mer. Ailleurs qu’en Europe, les Etats-Unis, le Canada, la Chine et l’Inde sont parmi les plus actifs à développer d’importants projets, mais pour l’instant encore au stade de la planification.

Des projets pharaoniques aux Etats-Unis
Les plus avancés qui ont été répertoriés par l’EWEA sont pour l’instant :
  • Au Danemark : Horns Rev II qui produira 200 MW venant s’ajouter au 160 actuellement produits par Horns Rev I ;
  • Au Pays-Bas : Mouth of the Western Scheldt River et Ijmuiden avec une production de 100 MW chacun ;
  • En Suède : le méga-projet de Barsebank avec 750 MW et les projets plus modestes mais importants de Uttgrunden II avec 72 MW et Lillgrund Bankavec 48 MW ;
  • En Irlande: le méga-projet d’Arklow II avec 500 MW et celui de Kish Bank avec 250 MW ;
  • Aux Etats-Unis : le méga-projet de Cape Wind avec 420 MW ;
  • En Espagne : le méga-projet de Cape Trafalgar avec 500 MW ;
  • En Belgique : le projet de Thornton Bank avec 200 MW ;
  • En France : un méga-projet de 500 MW en cours d’examen ;
  • En Allemagne : plusieurs-méga projets à divers stades de développement.
En conclusion de son rapport, l’EWEA a estimé que 5 GW des 60 GW d’énergies renouvelables recommandés en 2010 proviendront du secteur des énergies renouvelables de la mer. Dans le domaine de l’éolien en mer, l’avenir se dessine plutôt en faveur de parcs utilisant des turbines produisant plus de mégawatts (6 MW et plus) pour être capable d’alimenter de façon encore plus régulière et autonome le réseau grâce à la constance de la ressource éolienne en mer.Par Francis Rousseau, auteur du blog Les énergies de la mer
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