La Région Île-de-France veut investir fortement pour assurer sa transition écologique. Ce sont ainsi 10 milliards d’euros d’investissements qui vont être consentis entre 2020 et 2024 pour une région plus respirable, plus verte et en meilleure santé. Une région aussi plus propre et circulaire qui favorise l’urbanisme durable, décarboné qui mise sur les énergies renouvelables, qui prône une écologie concertée et partagée. Voici la promesse sur le papier.
Une enveloppe de 2 milliards d’euros pour 2020
Les 21 et 22 novembre prochain, le conseil régional devrait voter une enveloppe budgétaire dédiée à la transition écologique de 2 milliards d’euros pour 2020. Avec un budget global d’environ 4 milliards d’euros, la région se félicite que « près de 1 euro sur 2 des dépenses régionales ait un impact positif pour l’environnement ». Contre seulement 1 euro sur 10 pour les dépenses de l’État.
En pratique, seulement 145 millions d’euros seront débloqués pour le budget environnement au sens strict. Soit 122 millions d’investissements et 23 millions pour les frais de fonctionnement. Un budget en hausse de 25% par rapport à 2019. Dans le détail, 46 millions d’euros viendront renforcer les énergies renouvelables, avec plus de 20 millions d’euros pour doubler le parc photovoltaïque d’ici fin 2021. Aussi, 30 millions d’euros financeront la stratégie régionale pour la biodiversité. Ils permettront notamment d’augmenter le nombre d’espaces naturels, d’améliorer leur accessibilité et de mieux protéger la biodiversité. Puis, 17 millions d’euros viendront améliorer la qualité de l’air. Enfin, près de 9 millions d’euros renforceront la lutte contre les dépôts sauvages, les actions de réduction et de valorisation des déchets et l’accompagnement de la transition vers l’économie circulaire.
De nombreux projets pour développer les transports
Les 1,855 milliard restant seront des dépenses régionales ayant « un impact positif pour l’environnement » dans chaque domaine de compétence de la collectivité. Ils auront trait à des domaines aussi variés que la qualité de l’air, la santé ou l’urbanisme, en passant par la gestion des déchets, la biodiversité et les transports.
Les transports ont une place prépondérante dans ce plan. Un plan anti-bouchons, déjà engagé, d’un total de 250 millions d’euros prévoit de soutenir l’innovation routière et traiter 40 points noirs de trafic. La région consacre 85 millions d’euros pour moderniser et développer le réseau fluvial et les installations portuaires. Elle promet par ailleurs une enveloppe de 100 millions d’euros pour construire un écosystème vélo. En particulier, une nouvelle aide pour l’achat de 30 000 vélos électriques verra le jour en 2020, avec une enveloppe de 12 millions d’euros. La région hisse aussi le budget d’aide aux professionnels pour acheter des véhicules « propres » à 23 millions d’euros.
Du neuf pour les bâtiments, l’agriculture et un budget participatif
Au rayon des autres nouveautés : l’achat de centaines de nouveaux bus « propres », la création d’un label pour les points de charge des véhicules électriques, le développement de nouveaux tiers-lieux et espaces de coworking, le lancement d’expérimentations pour purifier l’air des stations de métros. Côté bâtiments, la région vise la rénovation de 21 lycées d’ici 2023. 10 millions d’euros seront accordés en 2020 pour rénover 5 000 logements sociaux, avec pour objectif d’en rénover 25 000 d’ici 2024.
Dans un autre domaine, la région finance le Pacte agricole à hauteur de 30 millions d’euros chaque année jusqu’en 2022. Ce pacte prévoit de tripler les surfaces cultivées en bio en 4 ans pour atteindre 45 000 ha de terres agricoles en 2022. En 2020, 3 millions d’euros aideront au développement du bio dans les cantines. Objectif : approvisionner 100% des cantines des lycées en produits locaux dont 50% de produits bio d’ici 2024.
Le premier budget participatif régional verra le jour en 2020. La Région dégagera 500 millions d’euros d’ici 2024 pour financer des projets sur le territoire. Des projets dans 5 domaines : la biodiversité, la mobilité propre, les déchets, la transition énergétique et la santé environnementale.
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